Un peu d'histoire
Au cours du Moyen Âge, Turckheim devint une ville importante grâce à sa position stratégique sur la route des échanges commerciaux reliant la plaine d’Alsace aux Vosges. En 1312, Turckheim obtient le statut de ville impériale libre sous l’empereur Henri VII, ce qui lui confère une relative autonomie et des privilèges particuliers. Cela favorisa son développement économique, notamment grâce à l’artisanat et au commerce du vin.
Le XIVe siècle voit la construction des remparts, qui ont en grande partie survécu jusqu’à nos jours, faisant de Turckheim une des rares villes alsaciennes à avoir conservé son enceinte fortifiée quasi intacte. Trois portes monumentales, la Porte de France, la Porte de Munster et la Porte du Brand, rappellent ce passé défensif et offrent une fenêtre sur l’architecture médiévale militaire.
Au XVIe siècle, comme le reste de l’Alsace, Turckheim fut affectée par les guerres de religion et la Réforme protestante. En 1648, à l’issue de la guerre de Trente Ans, Turckheim passe sous le contrôle de la France avec la signature des traités de Westphalie, qui annexent l’Alsace au royaume français. La ville garde toutefois ses spécificités locales et continue de prospérer, en particulier grâce à sa production viticole.
La ville est marquée par l’alternance entre domination française et allemande au cours des XIXe et XXe siècles, en particulier lors des guerres franco-prussienne de 1870 et des deux guerres mondiales. Aujourd’hui, Turckheim fait partie de la région Grand Est et reste une destination prisée pour son charme historique et son patrimoine architectural.
Turckheim est aussi connue pour une tradition unique : celle du veilleur de nuit. Depuis le Moyen Âge, un veilleur parcourt encore les rues chaque soir en costume traditionnel pour s’assurer de la sécurité de la ville, perpétuant ainsi une tradition rare en Europe.
©A.Berton
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