Crème solaire
Plus qu’un réflexe d’été,
un véritable geste de santé

Article du 10 juillet 2025

Pourquoi la crème solaire est indispensable

Le soleil émet des rayons ultraviolets (UV), invisibles à l’œil nu, mais bien réels pour notre peau. Ces rayons se divisent principalement en deux catégories : les UVB, qui provoquent les coups de soleil et brûlent les couches superficielles de la peau, et les UVA, plus insidieux, qui pénètrent plus profondément et accélèrent le vieillissement cutané.

En s’exposant sans protection, la peau subit un stress oxydatif intense, responsable de l’apparition de rides, de taches brunes, d’un relâchement prématuré, et, à terme, de lésions cancéreuses. Selon l’Institut National du Cancer, le nombre de cas de mélanome a triplé en 30 ans en France. Or, une grande partie de ces cas pourrait être évitée par une simple protection solaire régulière et bien appliquée. La crème solaire devient alors un véritable outil de prévention, au même titre que la ceinture de sécurité en voiture ou le port du casque à vélo.

Les risques d’une exposition non protégée

Trop souvent banalisée, l’exposition prolongée au soleil sans protection peut avoir des conséquences graves et irréversibles. Le premier signe est bien sûr le coup de soleil, une brûlure de la peau qui indique un endommagement cellulaire immédiat. Mais les effets ne s’arrêtent pas là : les UVA, plus sournois, dégradent les fibres de collagène et d’élastine, responsables de la fermeté et de l’élasticité de la peau. Résultat : un vieillissement cutané accéléré, parfois visible dès 25 ans chez les peaux très exposées.

Plus préoccupant encore, les UV peuvent provoquer des mutations de l’ADN cellulaire, à l’origine de cancers cutanés comme le carcinome ou le mélanome. Une exposition intense avant 18 ans double les chances de développer un mélanome plus tard. D’où l’importance de la prévention dès l’enfance.

Contrairement à une idée reçue, les peaux foncées ne sont pas à l’abri. Si elles présentent une meilleure protection naturelle contre les coups de soleil grâce à leur teneur plus élevée en mélanine, elles restent tout autant vulnérables. La protection solaire est donc indispensable, quel que soit le phototype.

Décrypter les étiquettes : SPF, UVA, UVB, PA++++

Face à un rayon de solaires bien fourni, difficile de s’y retrouver. Les mentions SPF (ou FPS, Facteur de Protection Solaire) indiquent le niveau de protection contre les UVB : SPF 15 bloque environ 93 % des UVB, SPF 30 en bloque 97 %, et SPF 50 ou 50+, jusqu’à 98 %. Ce chiffre ne concerne que les UVB, responsables des coups de soleil, mais pas les UVA.

Pour évaluer la protection contre les UVA, il faut se fier à deux éléments : le logo UVA entouré d’un cercle (obligatoire en Europe) et la mention PA+, PA++, PA+++ ou PA++++, une notation d’origine asiatique qui se généralise dans les cosmétiques. PA++++ garantit une très haute protection contre les UVA, idéale pour prévenir les taches pigmentaires et le vieillissement cutané.

L’idéal ? Choisir une crème à large spectre, qui protège efficacement contre les deux types de rayons, et renouveler l’application toutes les deux heures.

Texture, composition, filtres : quelle crème choisir ?

Entre les filtres chimiques et minéraux, les textures grasses ou légères, les crèmes teintées, les sticks ou les brumes, il est parfois difficile de choisir. Les filtres chimiques absorbent les UV pour les transformer en chaleur, tandis que les filtres minéraux (dioxyde de titane, oxyde de zinc) les réfléchissent. Ces derniers sont souvent mieux tolérés par les peaux sensibles ou allergiques, mais peuvent laisser un léger voile blanc.

Les textures évoluent aussi : on trouve désormais des gels invisibles pour les peaux mixtes à grasses, des laits nourrissants pour les peaux sèches, et même des crèmes hybrides qui associent protection solaire et soin (antioxydants, hydratants…).

Côté éthique, de plus en plus de marques proposent des formules “reef safe”, sans oxybenzone ni octinoxate, deux filtres soupçonnés de nuire aux coraux. Certaines vont plus loin en éliminant les nanoparticules, les silicones ou les parfums allergisants. L’important reste de trouver une protection que tu aimes utiliser : la meilleure crème solaire est celle que tu appliques réellement.

En ville aussi, la protection est de mise

Contrairement aux idées reçues, la crème solaire n’est pas réservée aux journées à la plage. Les UV traversent les nuages, les vitres de voiture ou de bureau, et sont présents même par temps couvert. Résultat : ta peau est exposée tous les jours, souvent sans le savoir. C’est pourquoi de nombreux dermatologues recommandent une crème SPF 30 à 50 dans la routine du matin, même en hiver.

Pour celles et ceux qui se maquillent, il existe désormais des brumes fixatrices avec SPF, des poudres solaires ou des fonds de teint avec protection intégrée, à emporter partout pour des retouches express.

En résumé : les bons gestes à adopter

Appliquer une quantité généreuse : une cuillère à café pour le visage, six pour le corps.

Renouveler toutes les deux heures et après chaque baignade, même avec une crème waterproof.

Ne pas oublier les zones sensibles : oreilles, nuque, dessus des pieds, mains.

Éviter l’exposition aux heures les plus chaudes, entre 12h et 16h.

Porter des vêtements protecteurs, lunettes de soleil et chapeau en complément.

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