À L'échevin / Le Maréchal

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Une maison colmarienne entre tradition et excellence

Un joyau au cœur de la Petite Venise

Au bord de la Lauch, là où les reflets des colombages se mêlent à ceux des géraniums suspendus, l’hôtel-restaurant « Le Maréchal » est depuis plus de cinquante ans l’un des visages les plus emblématiques de la gastronomie colmarienne. Son restaurant, « À l’Échevin », fait partie de ces adresses qui résument à elles seules une certaine idée de l’Alsace : la convivialité, la rigueur du goût, l’amour du patrimoine.

Situé dans un bâtiment datant de 1565, sur la pittoresque place des Six Montagnes Noires, l’établissement attire d’emblée le regard des passants. Les colombages colorés, la façade fleurie, la terrasse au bord de l’eau… tout évoque cette carte postale vivante qu’est la Petite Venise. Mais derrière la beauté du décor, c’est une histoire familiale, faite de passion et de travail, qui donne toute sa profondeur à la maison.

Cadre exceptionnel

Terrasse

Climatisation

Parking à proximité

Wifi

Une histoire de famille et de convictions

L’aventure du Maréchal débute en 1972, lorsqu’un jeune couple, Gilbert et Ingeborg Bomo, décide de reprendre une vieille demeure au bord de la rivière. À l’époque, Colmar n’avait pas encore cette effervescence touristique qu’on lui connaît aujourd’hui.

Le nom Le Maréchal est choisi en l’honneur du Vicomte de Turenne (XVIIe  siècle) qui avait séjourné dans le Gasthof zum Schwarzenberg, littéralement la « Montagne noire », déjà un hôtel à l’époque.

Le lieu ouvre d’abord sous forme de rôtisserie : on y sert du jambon à la broche, du poulet rôti, des plats simples mais savoureux. Le succès est immédiat.

« Nous voulions proposer une table sincère, à notre image. La rôtisserie, c’était le feu, la générosité, le goût vrai », racontait souvent Gilbert Bomo dans les années 1980.

Peu à peu, le restaurant gagne en réputation, l’hôtel s’agrandit, et la clientèle s’élargit au-delà de la région. Dans les années 1990, l’établissement devient un véritable hôtel de charme quatre étoiles, reconnu pour son accueil personnalisé et son authenticité.

Aujourd’hui, ce sont les enfants, Alexandre et Nathalie Bomo, qui perpétuent l’esprit de la maison. Alexandre dirige l’hôtel et veille à la cohérence du service ; Nathalie supervise la partie restauration et la communication. Ensemble, ils ont su moderniser l’image du Maréchal sans trahir son âme.

« Nous avons grandi ici, entre les clients et les casseroles », sourit Nathalie Bomo. « C’est plus qu’un métier, c’est une continuité. Chaque jour, on essaie d’honorer ce que nos parents ont bâti. »

De la Rotisserie à la table gastronomique

Un restaurant au bord de l’eau : À l’Échevin

Derrière les vitres donnant sur la Lauch, le restaurant À l’Échevin déploie une atmosphère à la fois intime et élégante. Le nom rend hommage à la fonction d’“échevin”, titre des anciens magistrats municipaux colmariens, symbole d’autorité locale — et de bon goût.

Le chef actuel, Yoni Couturier, est à la tête des cuisines depuis plusieurs saisons. Formé dans de belles maisons, il a su marier finesse contemporaine et respect des traditions régionales. Sa cuisine se distingue par la justesse des cuissons, la subtilité des sauces et un vrai sens de la saisonnalité.

« En Alsace, on a un terroir d’une richesse incroyable », confie le chef. « Le gibier, les poissons de rivière, les légumes des maraîchers colmariens, les vins… Tout est là. Mon travail, c’est de révéler sans dénaturer. »

La carte change régulièrement, au gré des marchés et des inspirations. Parmi les plats qui ont marqué les habitués : le foie gras d’oie au vin chaud, le sandre sur peau et choucroute revisitée, ou encore le pigeon rôti au jus corsé. En dessert, la tarte fine aux quetsches rivalise avec la sphère chocolat-framboise dans le cœur des gourmets.

Le restaurant compte une cave à vins d’environ 200 références, dominée par les crus alsaciens. Rieslings, Gewurztraminers, Pinots noirs ou gris… chaque vin est sélectionné pour accompagner au mieux la finesse des plats.

Un cadre unique, entre eau et lumière

Ce qui frappe d’abord, en entrant dans la salle du restaurant, c’est la sérénité du lieu. Les tables nappées de blanc longent les fenêtres, offrant une vue plongeante sur la rivière. En été, la terrasse devient l’un des endroits les plus romantiques de Colmar.

« Le soir, quand la lumière tombe et que les lampions s’allument, on se croirait dans un autre temps », glisse une cliente régulière, venue fêter ses 20 ans de mariage.

Depuis 2021, la salle principale du restaurant a été rénovée pour être accessible aux personnes à mobilité réduite, preuve que la maison, sans renier son cachet ancien, avance avec son époque.

La décoration, signée par la famille, mélange les références au classicisme alsacien — boiseries, motifs floraux, tonalités chaudes — à des touches plus contemporaines. Le résultat : un confort feutré où l’on se sent à la fois chez soi et ailleurs.

L’autre facette du Maréchal

Un hôtel de charme quatre étoiles

qui compte aujourd’hui 30 chambres et suites, toutes différentes, décorées avec soin. Certaines offrent des vues sur les canaux, d’autres sur les toits de la vieille ville. Le mobilier ancien, les tissus d’ameublement raffinés et les salles de bain modernes créent un équilibre harmonieux entre tradition et confort.

« Nous avons voulu que chaque chambre raconte une histoire », explique Alexandre Bomo. « Ici, rien n’est standardisé. Chaque détail compte : la lumière, le linge, le parfum d’ambiance. »

Le petit-déjeuner, servi au restaurant ou en chambre, fait la part belle aux produits locaux : kougelhopf, confitures artisanales, fromages régionaux, jus de pommes d’Alsace…

Le Maréchal est également membre du réseau Les Collectionneurs, gage d’excellence et de personnalité dans l’hôtellerie indépendante européenne.

Des valeurs fortes : accueil, fidélité, exigence

Si Le Maréchal a su traverser les décennies, c’est sans doute grâce à cette fidélité à des valeurs simples mais solides. Ici, l’accueil n’est pas un concept marketing, mais une tradition vivante. Beaucoup de clients sont des habitués, revenant année après année, parfois même de génération en génération.

« C’est un peu notre maison de famille à Colmar », sourit Jean-Pierre, un client lyonnais fidèle depuis vingt ans. « On y retrouve les mêmes visages, la même bienveillance. »

Les équipes, elles aussi, se distinguent par leur stabilité : certains membres du personnel sont là depuis plus de vingt ans, un signe rare dans la restauration.

« La fidélité du personnel, c’est aussi la fidélité du client », note Nathalie Bomo. « On ne fait pas ce métier pour durer sans une équipe soudée. »

Une institution colmarienne

Respect de la terre, des produits, des gens

Consciente des enjeux contemporains, la famille Bomo a engagé depuis plusieurs années une démarche de développement durable. Tri des déchets, réduction du plastique, partenariats avec des producteurs locaux, rénovation énergétique de certaines chambres… L’idée n’est pas d’en faire un argument commercial, mais un engagement naturel.

« On ne parle pas d’écologie pour cocher une case », souligne Alexandre Bomo. « C’est une question de respect : respect de la terre, des produits, des gens. »

Le Maréchal a aussi modernisé ses outils de communication : site internet multilingue, réservations en ligne, coffrets cadeaux personnalisés, offres “week-end gourmand” ou “étape romantique” qui séduisent une clientèle internationale. Les touristes allemands, suisses et belges représentent une part importante de la fréquentation, mais la maison reste ancrée dans son territoire alsacien.

Un ancrage local fort

Au-delà de sa réputation touristique, Le Maréchal participe activement à la vie locale. L’établissement soutient régulièrement des événements culturels et gastronomiques colmariens, comme le Marché de Noël, la Foire aux Vins ou les festivals culinaires.

« C’est important pour nous de rendre à Colmar ce qu’elle nous a donné », confie Nathalie Bomo. « La ville a beaucoup changé, mais son esprit reste le même. Nous faisons partie de cette histoire. »

Le restaurant collabore aussi avec plusieurs artisans et producteurs de la région : maraîchers de la plaine du Rhin, fromagers du Sundgau, vignerons de la Route des Vins. Une manière concrète de faire vivre le terroir.

Une institution colmarienne

En 2022, Le Maréchal a fêté son **cinquantenaire**, un cap symbolique pour toute entreprise familiale. La maison a reçu les félicitations de la municipalité et de nombreux habitués, fiers de voir perdurer une institution locale.

« Cinquante ans, c’est un demi-siècle d’accueil, de sourires et de repas partagés », lançait alors Alexandre Bomo lors de la soirée d’anniversaire. « Mais ce n’est pas une fin : c’est un passage de relais. »

Et le relais semble bien pris. Les Bomo parlent déjà de nouveaux projets — une modernisation partielle de certaines chambres, une extension douce du restaurant, peut-être même un espace dédié à la dégustation de vins.

Un parfum d’éternité

En refermant la porte du Maréchal, on emporte avec soi autre chose qu’un simple souvenir de bon repas ou de nuit douillette. On emporte une sensation rare : celle d’avoir été accueilli dans une maison vivante, enracinée dans son histoire mais ouverte au monde.

Dans une époque où tout change trop vite, Le Maréchal rappelle qu’il existe encore des lieux capables de durer — non pas par hasard, mais par fidélité au beau et au bon.

« L’Alsace, c’est une terre de continuité », conclut le chef Yoni Couturier. « Ici, on cuisine avec le cœur et on reçoit comme on voudrait être reçus. Tant que cela restera vrai, Le Maréchal aura un avenir. »

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