Les tendances du vin

Le vin a ses tendances que confirment les consommateurs. En ce moment, ils se tournent vers des vins plus secs et s’intéressent aux méthodes naturelles.

Mathieu Deiss et Emmanuelle Mila

Les vins de macération

Mathieu Deiss et Emmanuelle Milan du Vignoble du Rêveur, se sont intéressés de près aux vins de macération. C’était, pour eux, le moyen d’obtenir un vin le plus sec possible et sans aucune utilisation d’intrants, dont le soufre en particulier. Pari réussi ! Ils produisent aujourd’hui quatre vins Orange sans soufre, dont deux en macération longue de 6 mois en amphore.

Ce mode de vinification impose de rompre avec tout artifice technologique pour laisser transparaître l’authenticité et la pureté du fruit. Il invite à changer notre façon de goûter, à ne plus analyser mais à ressentir la texture inimitable de la Nature.

Avec le concours du Vignoble du Rêveur, à Bennwihr.

caves pierre weber

Les vins nature

Les vins dits « nature » sont des vins issus de l’agriculture biologique que le vigneron préservera de tout ajout d’intrants pendant la vinification. Ni sucre, ni stabilisateurs, ni levures. Pour ne pas avoir à ajouter quoi que ce soit, seuls les raisins sains sont conservés grâce à une sélection manuelle et minutieuse lors des vendanges. La qualité prime alors sur la quantité. L’objectif est d’intervenir le moins possible lors de la vinification afin que le vin exprime le plus justement possible les arômes du raisin.

Avec le concours du domaine Pierre Weber, à Husseren-les-Châteaux.

cuves

Les vins sans sulfites

Le domaine Georges Scherb a investi dans un générateur d’azote, parce qu’il a fait le choix de proposer des vins sans sulfites. Il remplace l’oxygène dans la bouteille par de l’azote pour protéger ses vins de l’oxydation. Un vin naturel, qu’il soit bio ou biodynamique, est un vin auquel on n’ajoute pas ou peu d’intrants, donc sans sulfites ajoutés – car on trouve naturellement des sulfites dans le vin lorsqu’il fermente. Ces vins « zéro sulfites » sont différents, plus secs, et plus intéressants au niveau gastronomique, mais demandent plus de précision et d’attention pour garder un équilibre d’oxydation.

Avec le concours du domaine Georges Scherb, à Gueberschwihr.

vignes

Les cépages résistants

Dès le milieu du 19e siècle, des études portaient sur la résistance de la vigne aux maladies et ravageurs. Des croisements ont été opérés, engendrant des hybrides. Ces cépages résistants, qui couvraient presque un tiers du vignoble en 1958, ont été progressivement délaissés en France. Aujourd’hui, l’INRA, en partenariat avec l’IFV depuis 2012, encourage l’amélioration de la vigne pour sa résistance au mildiou et à l’oïdium.

En 2000, l’INRA de Colmar engage un programme de création de nouvelles variétés à partir des travaux du chercheur Alain Bouquet. Il s’agit d’intégrer de nouveaux gènes résistants aux cépages résistants, dans le but d’effets durables. Quinze ans sont nécessaires pour sélectionner une variété, compte tenu des contraintes techniques et réglementaires.

Source : Observatoire national du déploiement des cépages résistants (OSCAR)